« LA SORTIE DE LA QUARANTAINE SERA DÉLICATE À GÉRER »
Le télétravail requiert de maintenir une discipline de vie comparable à celle du job dans les locaux de l’entreprise : il faut faire attention à son alimentation, attention à son sommeil. Si vous êtes cadre d’une boîte américaine qui vous fixe des téléconférences à l’horaire qui l’arrange, que vous fermez votre écran dès lors à 1 h du matin sachant que les enfants vous réveilleront à 7 h, c’est néfaste. Du côté de l’employeur, nous recommandons le maintien d’un lien une fois par semaine au moins, mais pas beaucoup plus, de façon à ne pas se montrer excessivement intrusif : appeler selon cette cadence les collaborateurs de votre service, ou organiser avec eux une visioconférence, paraît pertinent.
Pour l’instant, les DRH restent beaucoup dans la sidération et la gestion du mieux possible des multiples contraintes qu’impose la situation sanitaire. Mais il leur faudra assez vite anticiper le retour à l’entreprise. Nous avons épluché de multiples études sur la sortie de quarantaine, notamment après le Sras, qui mettent en effet en évidence de nombreux vecteurs de risques : des phénomènes d’épuisement rapide, de détachement, d’indécisions, de baisse de productivité. En somme, des situations assez proches du syndrome d’épuisement personnel que nous analysons et voyons à longueur d’année, et qui est aggravé en cas d’isolement social…Lire la suite de l’article du 14 mai 2020 par Mathieu Noyer Traces Ecrites News