Santé mentale, de quoi s’agit-il ?

La santé mentale : une priorité pour tous

La santé mentale a été définie comme enjeu prioritaire 2025 par l’ancien gouvernement Barnier. Le changement de gouvernement a sans doute détourné l’attention. C’est dommage.

La santé mentale : une priorité pour le CREDIR

Quand l’équipe du CREDIR a pour objectifs la lutte contre l’épuisement humain et la promotion de la Qualité de Vie Globale, elle est évidemment tournée vers l’optimisation de la santé mentale. Cela concerne quasiment tous les professionnels au travail.

Comprendre la santé mentale

La santé mentale, c’est la santé du cerveau, l’organe le plus sophistiqué du corps humain. Comme chaque organe, ce cerveau peut se fatiguer, se blesser ou être atteint de pathologies spécifiques. Quand le cerveau doit fournir une énergie qu’il n’a plus, parce que la recharge nocturne par le sommeil n’est plus suffisante pour 80% de la population, ou à la suite d’autres dysfonctionnements, il s’agit d’un problème de santé mentale.

Les obstacles à la prise en charge

Malheureusement bien des mots sont fortement connotés. Ce sont des repoussoirs pour de nombreux humains qui ne se sentent pas concernés. L’équipe du CREDIR rencontre depuis 13 années des professionnels au travail et connaît bien ces repoussoirs : « voir un psy, ce n’est pas pour moi, je ne suis pas zinzin », « mon médecin m’a donné des … » (parler d’anxiolytiques ou d’antidépresseur est tabou). Il faut dire qu’en France nous avons le don pour choisir du vocabulaire inquiétant. Nous avons maintenant dans les entreprises des Premiers Secours en Santé Mentale (PSSM) alors qu’en Belgique, on parle de personnes de confiance pour une mission similaire.

Vers une nouvelle approche : la santé du cerveau

Nous sommes convaincus qu’il faut remplacer les termes de « santé mentale » par « santé du cerveau ». C’est une approche holistique qui englobe ainsi tout le monde. Chaque humain peut rencontrer des soucis avec un de ses organes : surutilisation, fatigue, maladie, blessure, etc. Il faut prendre soin de son cerveau comme de ses autres organes. On peut oublier de le faire car c’est un des seuls organes dépourvu de nerfs, ce qui nous empêche de bien détecter ses souffrances.

L’importance du sommeil

L’équipe du CREDIR a établi une liste de 12 critères qui peuvent participer à un burn-out. Le 1er en importance et en fréquence, c’est le sommeil. Pour optimiser l’utilisation de son cerveau, il faut avoir une bonne quantité et une bonne qualité de sommeil. Il y a 20 ans naissait l’IPhone qui nous donnait la possibilité d’être quasiment connecté en permanence. Cela s’est traduit par une moyenne de 4 heures quotidiennes pour du numérique personnel, au détriment du sommeil et de la vie sociale.

Les facteurs clés de la santé mentale

La bonne santé mentale est étroitement liée au sommeil, à la diététique, à l’exercice physique. Elle permettra de mieux absorber les charges mentales de la journée. Si ce cerveau est confronté à davantage que des charges mentales, comme des stress traumatiques, alors il faudra consulter un médecin. Ce médecin sera aussi impliqué dans le traitement de maladies ponctuelles réversibles, comme la dépression.

Les maladies impactant le cerveau

Mais des humains devront vivre avec des maladies récurrentes qui impactent le fonctionnement du cerveau. Certaines maladies sont associées dans l’imaginaire collectif à des prises en charge lourdes (schizophrénie, bipolarité, paranoïa, etc.) Il existe beaucoup d’autres maladies qui impactent le fonctionnement du cerveau (Parkinson, sclérose en plaque, Lyme, etc.). On peut également citer des pathologies qui mettent très longtemps à s’estomper, comme les COVIDs longs. On citera également les suites des accidents vasculaires où des fonctions du cerveau restent diminuées (langage, locomotion, etc.)

Conclusion : la santé mentale, l’affaire de tous

La santé mentale, c’est l’affaire de tous, certes pour être présents à tous les malades qui ont besoin d’accompagnement, mais surtout pour soi-même. Le monde digital dans lequel nous vivons s’éloigne de plus en plus du respect des principes élémentaires de bon fonctionnement du cerveau. La vigilance est essentielle.